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Les Carnets de lecture de Lhisbei
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9 octobre 2005

Xingu

xinguXingu

de Edith Wharton

Mille et une nuits - 56 pages

Quatrième de couverture
Avez-vous lu Xingu ? Qu'en pensez-vous ? Dans la meilleure société new yorkaise, un petit club très fermé de femmes désoeuvrées s'est constitué. Ces dames huppées "traquent la Culture en groupe" et se piquent de critique littéraire. Elles ont invité la romancière en vogue du moment, qu'il faut absolument avoir lu, Osric Dane, pour parler des Ailes de la mort. Elles s'affairent à la préparation de son accueil. L'une révise son bréviaire de "citations classées" pour avoir réponse à tout, une autre songe qu'il conviendrait peut-être que le roman soit lu par toute, une autre s'enquiert des goûts de l'écrivain, la dernière dispose ostentiblement sur sa table les livres les plus pointus "pour exprimer sa position avant-gardiste"... Evidemment la rencontre ne se passe pas sans heurts. Osric Dane, ennuyée et mal disposée, s'acharne à mettre à mal ce petit comité de prétentieuses qui lui assènent des platitudes... jusqu'à ce qu'elle soit à son tour déstabilisée par l'une d'elle. Mrs Roby, celle qui a été incapable d'entamer le moindre livre de Dane, ne trouve rien de mieux pour retourner la situation que de demander à Mrs Dane ce qu'elle pense de Xingu - que, bien entendu, nul n'est sensé ignoré... Une fois la stupeur générale dissipée, Osric Dane témoigne un vif intérêt pour ce supposé livre, sans toutefois aller jusqu'à avouer qu'elle ne sait pas de quoi il s'agit ! Dans cette courte nouvelle inédite en français, parue en recueil dans Roman Fever and other Stories (The Scribner Library, 1911), Edith Wharton ironise avec cruauté sur la médiocrité et le snobisme en matière de littérature. Elle peint sans pitié des "précieuses ridicules" d'un autre temps et d'un autre monde.

Mon avis
Ce livre est un petit bijou, un concentré de bonheur et le meilleur de ce que j’ai lu chez Edith Wharton. Tout y est : la critique d’une société de femmes qui se sentent culturellement supérieures alors qu’elles ont du mal à cacher leur ignorance, le ton ironique, la plume alerte et vive et le retournement final. Edith Wharton est fine psychologue et épingles avec talent les travers et les petitesses d’une certaine catégorie d’êtres humains. Un vrai petit chef d’œuvre.

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