Un aller simple
de Didier Van Cauwelaert
Le Livre de poche - 120 pages
Quatrième de couverture
Aziz est né en France, d'origine inconnue. Recueilli par les Tsiganes des quartiers nord de Marseille, il a grandi sous la nationalité marocaine, n'ayant pas les moyens de s'offrir un faux passeport français. Professionnellement, il s'est spécialisé dans les autoradios : il les vole et les revend. Sa vie bascule le jour où le gouvernement décide une grande opération médiatique de retour au pays. Le voilà confié à un jeune et idéaliste "attaché humanitaire", chargé d'aller le "réinsérer dans ses racines", et qui lui demande où se trouve son lieu de naissance. Le doigt d'Aziz montre au hasard, sur la carte du Maroc, une zone vierge du Haut-Atlas. Et l'aventure commence... Avec ce voyage initiatique, cette histoire d'amitié imprévisible entre deux êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer, Didier van Cauwelaert nous donne un roman drôle et poignant, qui a obtenu le prix Goncourt 1994.
Mon avis
Tout est dit dans la dernière phrase de la quatrième de couverture. C'est une comédie douce amère sur un duo de personnages différents et presque opposés mais qui vont se compléter. Sur une toile de fond sombre et réaliste (exclusion, racisme, chômage, délinquance et expulsion d'immigrés sans papiers), Didier van Cauwelaert conte une histoire d'amitié, de fraternité, et du pouvoir du rêve quand on y croit. Le style est accrocheur, teinté de poésie, de légendes exotiques et d'ironie. On a envie de rire et de pleurer. Pas de mélodrame dans Un aller simple mais de la tendresse, de l'émotion et de la finesse.
Un aller simple a été adapté au cinéma en 2001 sous le titre éponyme. Le film était réalisé par Laurent Heynemann et les personnages principaux étaient incarnés par Jacques Villeret, Barbara Schulz, Lorant Deutsch.